• [book] La Perle rare ∞ Review

    LA PERLE RARE, LAURA LEE GUHRKE

    [book] La Perle rare ∞ Review

    F I C H E   D U   L I V R E

    Titre : La Perle rare
    Auteur : Laura Lee Guhrke
    Nombre de pages : 336 pages
    Genre : Roman d'amour
    Éditeur : Harlequin, 2016

    S Y N O P S I S

       Comment marier un marquis orgueilleux, libertin et sans fortune ? Dans les salons de la bonne société londonienne, un faux pas ne pardonne pas. C’est pourquoi lady Belinda aide les jeunes Américaines en quête d’époux à éviter les erreurs de débutantes, et à reconnaître la perle rare : un lord fiable, sérieux, dont le titre leur assurera un avenir glorieux. L’exact opposé de ce lord Trubridge, qui vient lui demander sans détour un riche parti pour renflouer ses caisses. C’est bien mal la connaître, car Belinda n’a aucune intention de sacrifier ses principes à un tel cynique. 

    (c) AMAZON

    M Y   I M P R E S S I O N (attention spoilers)

       J'ai longtemps eu honte de dire que je ne lisais que des romans Harlequin, les livres de cette maison d'édition étaient sans cesse dénigrés par mes chers professeurs de littérature et je rougissais chaque fois que j'allais au supermarché et que la caissière m'adressait un clin d'oeil en voyant la montagne de romans Harlequin à la couverture parfois suggestive que j'achetais. J'avais donc pris l'habitude de les lire en cachette et je les sortais rarement de chez moi. Mais quelques années plus tard, je peux en parler plus librement, notamment grâce au succès de certains romans "érotiques", ces livres passent mieux, certaines blogueuses parlent des romans Harlequin qu'elles lisent et j'ai donc voulu me lancer également à mon tour. En fait, pour être franche, c'est le premier roman Harlequin que je lis depuis... 4-5 ans, mais j'en ai quand même lu plus de 300 par le passé et ma collection préférée a toujours été "Les Historiques". J'adorais ces histoires de jeune fille noble qui tombait amoureuse d'un homme peu recommandable et je trouvais que le cadre historique apportait un petit plus à ces histoires d'amour et faisait battre mon coeur un peu plus vite. Quand je suis tombée sur ce roman, le synopsis m'a tout de suite rappelé Les Historiques d'Harlequin que j'aimais tant lire : une jeune femme froide, peu portée sur l'amour, qui rencontrait un homme séduisant mais inaccessible qui plus est dans l'Angleterre du 18e siècle. Il n'en fallait pas plus pour me séduire et me donner envie de lire ce roman, au point que je n'ai même pas remarqué qu'il n'appartenait pas à la collection Les Historiques mais à la collection "Victoria". Pour être franche, cela m'étonne qu'ils aient créé une nouvelle collection juste pour parler des romans qui se passent dans l'Angleterre victorienne car de très nombreux titres qui apparaissaient dans la collection Les Historiques avaient ce cadre pour contexte, c'est quelque peu redondant non ? Cette impression m'a suivie pendant toute ma lecture : créer une nouvelle collection était pour moi inutile (même si j'avoue que c'est ma période préférée pour les romans d'amour). 

    Les femmes adorent les mauvais garçons qui renoncent à leur vie dissolue pour se marier.

       Passons donc au roman en tant que tel. Je pense que si j'avais lu le roman quand j'avais 20 ans, je l'aurais adoré et j'aurais mis une note bien plus élevée car tous les hommes que les ferventes lectrices de Harlequin aiment s'y retrouvent : une femme au caractère bien trempé qui ne veut pas tomber amoureuse, un homme avec une réputation sulfureuse et puis comme toujours ils dépassent les antagonismes, se rendent compte qu'il faut dépasser les apparences et la jeune femme finit par succomber au charme du séducteur et c'est le grand amour. Oui, ce livre aurait été parfait sous tous les angles pour moi à une époque, mais je pense que maintenant, je suis devenue plus cynique et plus pointilleuse, j'ai donc besoin de plus qu'une simple histoire d'amour et j'ai parfois trouvé l'auteure un peu naïve lorsqu'elle décrivait les sentiments des hommes présents dans le roman (on voyait vraiment que c'était une femme qui projetait sur les personnages masculins ses propres représentations de l'Homme "parfait"). 

       Mais ce roman m'a malgré tout semblé plus intéressant que la plupart des romans publiés aux Editions Harlequin. En effet, il me semble que la "marieuse" et les "mariages arrangés" ne sont pas un sujet très fréquent dans les romans Harlequin. Ils ont tendance à nous vendre du rêve et on a l'impression qu'on tombe facilement amoureux et qu'on se marie toujours par amour. Or ici, les deux aspects sont abordés et de manière très nette. Belinda, l'héroïne, avoue qu'elle est tombée sous le charme de son mari et qu'elle s'est peut-être trop vite précipitée dans son mariage vu que lui ne l'aimait pas en retour. De plus, elle essaye toujours d'arranger des mariages entre des personnes qui peuvent tomber amoureux l'un de l'autre, mais parmi les couples qu'elle a mariés, certains ne sont pas basés sur l'amour et si elle les considère comme un échec, les personnes qui sont impliquées ont parfois un avis divergeant sur la raison, permettant d'élargir les raisons qui mènent à un mariage et de voir la société victorienne sous un autre angle, plus proche de la réalité selon moi (il serait utopique de penser qu'à l'époque toutes les femmes se mariaient par amour, ce que tend à suggérer la grande majorité des romans Harlequin). 

    Le plus difficile, lorsqu’on se piquait d’arranger des mariages, ce n’était pas l’imprévisibilité de la nature humaine, ni les vicissitudes de l’amour, ni même l’intervention des proches. Pour lady Belinda Featherstone, connue des riches familles américaines comme la meilleure marieuse d’Angleterre, la véritable difficulté tenait aux aspirations romantiques des jeunes filles.

       J'ai également beaucoup apprécié le personnage de Belinda parce qu'elle est différente de la plupart des héroïnes des romans Harlequin. En effet, Belinda a déjà été mariée et ce premier mariage s'est révélé être un échec ce qui a permis d'aborder la sexualité sous un autre angle : pour une fois, l'héroïne n'est pas une jeune oie blanche dont le premier amour est le "bon" et dont la première fois se passe comme sur un nuage. Il est utile parfois d'arrêter d'idéaliser les relations amoureuses pour que toutes les lectrices puissent se retrouver dans le personnage principal. Autre point fort de ce roman est que les scènes de sexe ne sont pas si nombreuses que ça, j'avais peur que ce roman soit trop érotique comme certains romans que j'ai eu l'occasion de lire, mais il reste malgré tout assez soft, privilégiant la relation amoureuse et son évolution (ce qui n'est pas plus mal).

       Mis à part ça, le roman se lit facilement, on retrouve les éléments qui ont fait le succès des éditions Harlequin mais j'ai mis uniquement trois étoiles car j'ai trouvé que l'histoire était trop prévisible (même si au début il y a un vrai doute pour savoir avec qui le marquis va finir, je n'étais pas sûre à 100% dans un premier temps, mais comme toujours - et malheureusement -, le suspens ne dure pas longtemps). Les ferventes lectrices d'Harlequin y trouveront leur bonheur mais je pense que j'en ai lus tellement que maintenant j'ai besoin de lire quelque chose qui sort un peu de l'ordinaire, avec une psychologie des personnages plus affinée. Je ne pense donc pas lire la suite de la saga "Les héritières américaines", mais les livres peuvent se lire de manière indépendante donc si vous ne lisez que ce roman, vous aurez un début et une fin, ça ne pose pas de problèmes.

    E N   C O N C L U S I O N

    ★★★☆☆   

       Les personnes qui aiment les romans Harlequin apprécieront ce roman car elles y retrouveront les ingrédients qu'elles aiment : on est vraiment transféré dans une autre époque qui fait rêver avec ses bals et autres festivités d'une époque désormais révolue. Ce roman est également assez original pour cette maison d'édition et je pense que si je dois conseiller un roman Harlequin, il fait partie du top 10 grâce à l'originalité du traitement du personnage de Belinda. L'histoire n'en reste pas moins assez banale, mais je pense que c'est ce qu'on aime dans ces romans : on a envie de s'évader au loin pendant quelques heures, de vivre une belle histoire d'amour et de rêver un peu. 7/10. 

    S.


  • Commentaires

    1
    muguette
    Vendredi 21 Octobre 2016 à 18:56

    Pendant des années j'ai essayé convaincre un monde incrédule (ah ah!) que l' Harlequinisme, n'était pas un cauchemar qui désintégrerait les cerveaux pensants niveau+++. Enfin internet nous permit nous ses adeptes de prendre place... le livre casse tête déchoit tandis que le genre H progresse... Le contenu décrié est cependant d'une écriture on ne peut plus acceptable. Il est rare que l'on revienne sur un passage si ce n'est pour rêvasser encore plus à son contenu...

    Par la faute de ta chronique je deviens  encore + paresseuse pour me chercher un  titre.... donc pour celui -ci il faudra que je courre à ma grande bibli sorte de Giga fnac. Comme ça  me tanne des fois de chercher je vais de causing en causing ( tables de lecture basses ) où trainent des piles de  livres consultés ou, je cherche une ''proie', qui me ventera un ce ses livres lu... À part  où vont les hirondelles.... tous les autres y compris celui d' Ausana, que tu as présenté sont dans mes réservations en cours...

    J'étais partie pour La perle rare, mais comme il me faut attendre je me suis rabattue sur la série  Jeunes filles en Fleurs 5 tomes en un du même auteur... 1179 p  ce qui va m'occuper environ 2/ 3 semaines... d'ici là,  tu auras commis une autre fiche. Damnation  !!! je n'en verrai jamais la fin de cette tentation.....................

      • Samedi 22 Octobre 2016 à 02:33

        Rassure-toi, deux des trois prochaines critiques littéraires sont négatives, tu n'auras pas envie de les lire lol

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